. Report by Mko sur 3boom.net

Une nouvelle ère ? Effectivement la première "rave" dans le sud de la France autorisée par la préfecture des Bouches-du-Rhône suite aux travaux du collectif des sound systems qui négocie depuis quelques mois avec les nouveaux occupants du ministère de l'intérieur (et après avoir tenté en vain de le faire avec les anciens occupants socialistes. Nous nous plaisons à le rappeler). On pouvait donc craindre le pire pour cette première expérience. Il n'en fut rien. Le terrain prété par l'Etat sur la plaine de la Crau se prétait à l'événement : aucune habitation à 10 kms à la ronde, accés facile, site coincé au loin quand même entre la zone industrielle de Fos et la décharge marseillaise d'Entressens, mais on fera pas les difficiles, on a vu pire. Le temps était de la partie et le mistral prévu ne souffla point. Les gendarmes furent étonamment utiles dans la gestion de la circulation et du parking. Puis leur présence sur les voies d'accès à la teuf dissuadera la grande partie des trafiquants en tous genres. C'est un maximum de 5000 personnes qui était à ce rendez-vous abondamment médiatisé comme étant la première "rave" autorisée, et ce depuis deux ou trois jours par la presse régionale et nationale. Organisation correcte des Metek-Ubik vu le laps de temps qu'ils ont eu pour organiser la soirée. Présents les stands de Médecins du Monde Nice, le chill-out d'AgoraTek Montpellier, stands de skeuds, vêtements, buvette, restauration. Quelques excellents lives dont celui d'Acha (Ubik) avec un son parfait. Quelques performances... Un petit hic à revoir : une heure d'attente pour faire 1 kilomètre avant la donation et le parking. Beaucoup ont rebroussé chemin... L'après fête... D'ordinaire, c'est toujours le drame dans les médias qui viennent faire les poubelles et écouter les plaintes diverses après les teufs... Là bizaremment le ton est différent : regardez le reportage sur la 3 Marseille. Presque indulgent... L'an 2003 serait-il celui de l'apaisement entre raveurs et autorités, interroge le présentateur. Pincez moi, on rêve ? Certes on pourrait critiquer les Metek Ubik de n'avoir pas ouvert leur teuf à d'autres sound systems comme ils l'ont fait par le passé, mais pour la cohésion de l'organisation de ce premier test, était-ce souhaitable ? Allez un gros bon point à tous et toutes qui se sont dépensés sans compter pour ce nouvel an réussi.

  
. Report Midi Libre 02/01/2003

Saint-Sylvestre inspire les raveurs Quelque 5 000 jeunes ont participé à une fête techno de nouvel an, organisée à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) dans la nuit de mardi à mercredi avec l'aval des autorités. Après une nuit sans incidents, certains « teufeurs » ont déclaré forfait au petit matin. Vers 9 heures, il restait sur place environ 4 000 personnes et un millier de véhicules. La rave devait se terminer hier après-midi selon les engagements pris auprès de la préfecture par les organisateurs, deux sound systems de la région regroupant une vingtaine de jeunes, « tous bénévoles, agissant par amour de la musique et de la fête ». Ces organisateurs avaient tablé sur une participation n'excédant pas 5 000 personnes, de manière à pouvoir "contrôler" les événements, considérant comme un "test" cette free party, la première encadrée de la sorte dans le département, selon eux. « De son succès pourraient dépendre les autorisations futures », estimaient-ils. Après négociations avec la préfecture, un vaste terrain du Port autonome de Marseille, à la limite sud de la plaine de la Crau, a été mis à leur disposition. Deux cents gendarmes et policiers ont été mobilisés, ainsi qu'une équipe de la Croix-Rouge, en plus de l'équipe de Médecins du Monde traditionnellement présente. « La nuit a été relativement calme : petits soins, petits malaises, quelques hypothermies mais rien de grave » se félicitait-on hier matin à la Croix-Rouge.

  
. La Provence 02/01/2003

Après la Crau, les rave parties vont-elles sortir de leur ghetto? Surveillés par des CRS et les médias, plus de 5000 "ravers" ont vécu sans incident la première free party autorisée. Une nouvelle ère? "Nous avons pris un très gros risque" disent les organisateurs Planté au milieu de la Crau, au rond-point de la Fossette, avec vue sur les Alpilles, le lieu offrait toutes les garanties de "lesprit free party". Dabord lespace, dans une carrière, géographie quaffectionnent les ravers. Laube froide de ce premier jour de lannée aura été vécue sur un promontoire par beaucoup à admirer le lever de soleil, enveloppés dans des couvertures. Pendant quun cracheur de feu et un raver maniant des cordes terminées par des boules fluorescentes dansaient. "Lespace, la liberté, cest important, notre alternative au système commercial des discothèques" dit Benjamin Guerini, du Metek Sound System, un des deux groupes organisateurs. Et sil ny avait pas les 25000 spectateurs anticipés on ne sait sur quels critères par les gendarmes dArles, 1200 voitures ont été décomptées, originaires de tous les départements du grand sud français jusquà La Rochelle et quelques immatriculations espagnoles. Le son était "gros" et le tout était gratuit. "Sinon une donation par voiture qui, avec les produits du bar, nous assure une opération blanche", dit un organisateur. Bien sûr, il y avait aussi la drogue. "Faut pas rêver" dit Armand Ulmer du PC Croix rouge, une quinzaine de grosses raves en dix ans. "Qui a de lecstasy?" demandait un jeune au petit matin. Placardé sur le fourgon de Médecins du monde, un tract lançait un avertissement. Des dealers avaient fourgué des comprimés "blanc Z", ressemblant à de lecstasy et qui étaient en fait de la nivaquine, médicament contre le paludisme. "A priori sans danger" dit un des médecins. "Je nai distribué que quatre kits pour aider les personnes avec des problèmes de drogue." De 22heures mardi soir jusquà 15 heures hier, fin officielle du son, à la carrière Jean-François, on a créé un précédent observé par de nombreux médias: cette free party avait été autorisée par la préfecture.
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